Sempiternelle question autour de la bonté humaine…
Actuellement, des mondes s’entrecroisent et depuis une vingtaine d’années les
recherches qui mettent en lumière les processus d’entraide, d’altruisme, de
bienveillance, d’interdépendance et d’intelligence collective explosent.
POURTANT :
Dans un certain monde d’aujourd’hui-hier, « L’homme est un loup pour l’homme »
comme le disait Thomas Hobbes. Il est donc avant tout dirigé par des pulsions
égoïstes.
D’ailleurs, comme l’expliquait Freud, l’enfant est déjà un être égocentrique qui
« peut devenir un pervers polymorphe »[1].
Dans ce monde, l’expression « la loi de la jungle » signifie « la loi du plus fort ». La
nature est ainsi considérée comme un lieu impitoyable où chaque être lutte
individuellement pour sa survie, car seul, les meilleurs gagnent.
Mais, heureusement, l’humain s’arrache à la nature grâce à l’éducation et à la
culture. Celles-ci consistent alors à réprimer les pulsions agressives naturelles et
à faire intégrer les règles sociales et les connaissances.
Ainsi, l’humain peut devenir « maître et possesseur de la nature », car il s’en est
dissociée.
EN MÊME TEMPS :
Dans un autre monde d’aujourd’hui, l’Humain est Lumière, il naît avec un
potentiel illimité, car il est uni avec les forces du cosmos dans sa conscience
originelle.
La particularité du petit humain est que très rapidement, après le début de sa vie,
son ego se construit par l’interaction entre le « dedans » et le « dehors », entre ses
besoins et son environnement.
L’humain devient riche de toutes ces expériences de besoins
satisfaits/insatisfaits, de blessures, de joie et d’Amour. Cette adaptation
dedans/dehors donne naissance aux personnalités.
L’humain a alors la possibilité de cheminer vers davantage de déceptions, de
combats et de peurs ou davantage de conscience, de cocréations et de joie…
ET SI ?
Dans le 3ème monde, tout ce qui existe fait partie de « la toile de la vie », du
VIVANT et cela est d’une richesse infinie.
Il y a de la compétition et de la violence, de la coopération et de la bienveillance.
Il y a aussi des crises, sanitaires, écologiques, sociales et économiques qui se font
sentir partout…
Cette crise globale donne naissance à un sentiment d’urgence qui est ressenti par
de plus en plus de personnes.
Il est temps de sortir des conceptions moralistes : l’humain est naturellement
altruiste ou naturellement égoïste, car cela ne fait pas suffisamment avancer le
schmilblick. Nous devons aller plus loin si nous souhaitons relever les défis
inédits qui se dressent devant nous !
COMMENT ?
Pour cela, reprenons depuis le début et occupons-nous du « dedans », notre âme,
et du « dehors », nos institutions et nos modes d’organisation.
Prendre soin de notre âme pour retrouver la paix devient une nécessité, car c’est
ainsi que nous pourrons agir en conscience (et non en réaction à nos blessures)
et changer nos comportements afin de prendre soin du vivant.
Grâce à notre conscience, nous pouvons nous poser la question cruciale :
« Est-ce que je contribue à la solution ou au problème » et agir en conséquence.
Retrouver la paix en nous, nous aidera à vivre en paix ensemble et à développer
nos potentiels individuels et collectifs.
En parallèle, il est temps d’accélérer la transformation de nos institutions et de
nos modes d’organisation pour qu’ils soient en accord avec les découvertes
scientifiques qui nous révèlent comment être heureux et utile dans notre
écosystème.
Le grand chantier actuel est de créer des structures organisationnelles qui
facilitent la libération des potentiels, la connexion au vivant, l’entraide et la
bienveillance pour faire face aux crises actuelles et à venir, et éviter, autant que
possible, les perspectives hostiles qui se dessinent…
ET MAINTENANT ?
Petit à petit l’oiseau fait son nid.
Explorons notre univers intérieur et mettons de la conscience dans les zones
d’ombres qui nous font souffrir.
Réapprenons à rêver, à créer, à enchanter.
Soutenons-nous les uns les autres.
Émulons-nous les uns les autres.
Connectons-nous les uns et Tous les Autres (humains et non-humains).
Organisons-nous.
Explorons la richesse des relations, de l’invisible.
Créons, cocréons, prenons soin.
Recherchons les règles qui facilitent l’expression des potentiels.
Analysons les résultats.
Impliquons-nous vers une structure de société davantage horizontale.
Où chacun à sa place.
Ensemble on va plus loin,
Ce n’est pas simple…
Mais,
Ça en vaut la peine !
Amaya NEUHAUS